Introductions

Tableaux Logique subjective


Textes Psychologiques

Sur mon renoncement à mon renoncement.


Textes Politques
Accueil

’ai rédigé en toute sincérité l’an dernier (fin 2008) un renoncement à mon opération d’idéalisation pratique. On pourra facilement en trouver le texte dans l’historique.
C’est en fait une renonciation à laquelle je renonce complètement, dans la mesure où au-delà de la quasi-impossibilité de l’opération, je ne vois absolument pas ce qu’on peut faire d’autre, et en particulier, ce que moi, vermine du capitalo-parlementarisme, je pourrais faire d’autre.
A partir de là il faut certes poser d’autres définition et tirer la leçon de l’expérience dépressive.
Mais la dépression n’est-elle pas typiquement le type d’expérience dont on ne retire aucune leçon?

lors la question se pose sans doute en termes de puissance, de « non dépression », de possession de ses moyens, moyens en terme de puissance et de force, puissance et force du désir, de la détermination, de la croyance, du jugement, de l’opinion, peut-être même de la « pulsion » ou de la « motion » intérieure (qui n’est pas encore l’ « émotion » mais qui conditionne la possibilité et la nature de celle-ci).
Certes la dépression est « relative » à la séquence des évènements, aux « difficultés » et aux « échecs » « vécus ». Mais on sait qu’elle est aussi bien autonome, endogène, mécanique ou du moins « chimique » : effondrement de la pulsion en même temps que de la croyance.

u’est-ce qui peut donc avoir déterminé mon renoncement?
Le sentiment que rien n’est possible en termes d’expressions et d’échanges d’opinion politiques véritables dans les conditions de la pseudo-démocratie représentative libérale, est incontestablement au cœur du processus. Un fléchissement de la bête dans sa pathologie de revendication et d’autonomie intellectuelle et la puissance de sa croyance est sans aucun doute en jeu dans l’affaire.
Il y va certes aussi d’un renoncement dans le sortir d’une dépression. Il y a une vertu du renoncement : c’est sa forme réflexive. Dés lors qu’on a conçu comme nécessité un projet ou un désir, on est à la fois « embarqué » et « aliéné » dans sa nécessité, et libre de s’en émanciper. Il n’y a de fait que le désir qui nous confronte à une telle situation. Je suis en permanence libre de renoncer à mon renoncement, libre de renoncer à mon désir. Le désir n’est peut-être en son « départ », qu’une forme de renoncement.

Je renonce donc à renoncer à mon projet qui ne marchera certainement pas.
Je sais depuis le début (ou presque) que ce dysfonctionnement est pour moi une « preuve » riche d’enseignements, et si cette « preuve » devait tomber, ce serait bien-sûr pour mon imaginaire, une joie prometteuse. Tout cela constitue bien un embarquement pascalien. Allons-y. Du moins y vais-je.

Haut de la page

Accueil